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Ressources en protéines : Soufflet s’engage

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Faire de la France un leader mondial des protéines : tel est l’objectif de l’association Protéines France, que le Groupe Soufflet a rejointe. Olivier Clyti, Directeur des Opérations, évoque les enjeux de cet engagement.

Depuis septembre 2017, Soufflet est membre de Protéines France : que signifie cet engagement ?

Avec une population mondiale qui ne cesse d’augmenter et la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire, les ressources en protéines – aussi bien animales que végétales – constituent un enjeu clé. Le marché mondial des ingrédients protéiques est estimé en 2016 à environ 23 milliards d’euros, et son développement attendu passera nécessairement par une différenciation des produits proposés. Soufflet est particulièrement concerné par cet enjeu, que ce soit par ses différentes filières céréalières et légumineuses ou par les projets développés par Soufflet Biotechnologies – en matière d’identification des protéines et de valorisation de la protéine végétale, par exemple. À l’initiative du pôle de compétitivité Industries & Agro-Ressources (IAR) et de l’Ania (l’Association Nationale des Industries Alimentaires), le consortium Protéines France a été créé en octobre 2016, conjointement entre l’État et sept membres fondateurs (cf. encadré page de droite).
Dès lors, Soufflet a manifesté son ambition de rejoindre le dispositif : une structure juridique de type association, mieux à même de matérialiser un engagement plus fort de l’ensemble des acteurs et indispensable pour se doter de moyens d’action, a été mise en place au cours de l’année qui vient de s’écouler.

Quels objectifs s’est fixés Soufflet en rejoignant Protéines France ?

Toutes les préoccupations de Protéines France sont au cœur des métiers de Soufflet. Dans le cadre de cette association, nous comptons contribuer aux programmes de recherche qui verront le jour en lien avec les groupes de travail réunis en son sein. Notre volonté est de capitaliser sur les recherches que nous menons par ailleurs, notamment dans le cadre de Soufflet Biotechnologies.
Certains des thèmes des groupes de travail qui se réuniront à l’initiative de Protéines France sont plus spécifiquement orientés agriculture et agroalimentaire, et ils intéressent plus directement les métiers du Groupe. Pour en citer quelques-uns : «Sélection et recherche variétale» ou encore «Conduite agronomique : comprendre les mécanismes et facteurs déterminants pour la qualité des
protéines à la sortie du champ».

À titre d’exemples, sur quels sujets prometteurs travaillez-vous ?

Certaines thématiques devraient obtenir rapidement des avancées probantes, comme celles abordées dans
le cadre du groupe de travail « Process industriels, extraction et valorisation de la protéine ». Sur la partie extraction, Soufflet a des projets qui visent à produire de la farine hautement protéinée, avec des taux supérieurs à 50-60 %, avec la capacité de valoriser économiquement les coproduits résiduels issus de ces nouveaux processus. Autant de sujets qui, en amont, concernent la sélection variétale, et donc la nécessité pour Soufflet de nouer des partenariats extérieurs.
Plus globalement, c’est la synergie mise en oeuvre entre nos différents métiers autour de la thématique protéine qui compte, comme l’approche déjà existante autour des filières blé ou orge.

La France a pour ambition de devenir le leader mondial de la protéine : de quelle manière Soufflet peut-il y contribuer ?

La France fait partie des très gros producteurs mondiaux de céréales et de légumineuses. De nombreuses
initiatives ont d’ailleurs vu le jour sur le territoire pour développer de nouvelles sources de protéines : accroissement des surfaces cultivées, élevage, micro et macro-algues, insectes, biotechnologies, etc. Fort de cette position, notre pays peut légitimement se donner comme objectif d’être un jour le leader mondial de la production de protéines. Il reste à connaître le schéma de compétitivité dans lequel évolueront à l’avenir les acteurs français, au regard notamment des réglementations appliquées aux autres compétiteurs mondiaux. Soufflet a pour ambition de développer encore ses filières, et de conserver sa compétitivité à l’exportation – l’un des éléments clés de la balance commerciale française –, face à des acteurs de poids comme le Canada, les États-Unis, et les principaux pays d’Europe de l’Ouest. Le fait de positionner la protéine végétale comme un élément clé de structuration de la production protéique doit faire gagner à la France des positions : en tout état de cause, notre pays a des atouts à faire valoir.

Dans ce contexte, quel rôle a joué le pôle de bioéconomie Industries & Agro-Ressources (IAR) ?

Ce pôle de bioéconomie régional a servi de rampe de lancement au consortium national Protéines France.
L’IAR est un pôle de compétitivité situé dans le Grand Est, avec des missions propres : le développement de technologies, de produits alimentaires et non-alimentaires, durables, à partir de bioressources agricoles, forestières et algales auquel Soufflet est adhérent depuis de nombreuses années. Le pôle bénéficie d’une notoriété européenne – voire internationale – qui lui garantit une réelle visibilité sur la partie recherche et innovation française. Soufflet est impliqué dans le pôle IAR pour valoriser des travaux de recherche collaboratifs menés avec d’autres acteurs internationaux. Enfin, IAR a organisé en septembre 2017 la 10e édition du « Protein Summit » à Reims.
Ce rendez-vous des experts mondiaux du secteur a favorisé le rayonnement européen des acteurs français de la protéine. C’est à cette occasion que Protéines France a été officiellement lancé.

Quelle est la prochaine pièce stratégique que le Groupe Soufflet compte avancer sur l’échiquier protéique mondial ?

La maîtrise du niveau de protéines dans les différents éléments de la chaîne de valeur agricole est un enjeu central pour le développement de nos activités en France et ailleurs dans le monde. Si nous voulons rester compétitifs sur les marchés internationaux, la France doit absolument réussir à augmenter le taux de protéines actuel des productions de blé. Aujourd’hui, les cahiers des charges internationaux ont tendance à exiger sur cette céréale des niveaux de protéines supérieurs à ceux auxquels nous avons été habitués historiquement… Il est impératif pour la France de trouver des moyens variétaux ou des itinéraires culturaux, voire de fertilisation, sous peine de perdre en compétitivité.


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